samedi 23 mars 2019

Le modèle catalan pour sortir de l’impasse nationale

Au Québec, depuis les années 60, le nationalisme québécois a connu une grande période d’effervescence. Malgré le désir de libération nationale, le référendum de 1980 a échoué et celui de 1995 a failli porter ses fruits. Depuis cette défaite amère, c’est le politique qui s’est obstiné à tirer sans succès sur la tige florale, pour amener les Québécois à faire éclore le projet de pays.
 
Pour leur part, dans le nord-est de l’Espagne, les nationalistes catalans qui ne se définissaient pas tous encore comme indépendantistes, avaient les yeux tournés vers le Québec, un modèle inspirant.

La blessure provoquée par la défaite lors du deuxième référendum a contribué à démobiliser les Québécois qui avaient rêvé d’un pays. Les nouvelles générations ouvertes sur le monde, rassurées d’évoluer dans un État moderne, leurs aînés avaient trouvé un certain réconfort dans les réalisations du PQ, ont développé des intérêts planétaires plus individualistes que collectifs.

Dans ce nouveau contexte, le politique a repris le bâton du pèlerin en répétant le modèle initial du jardinier pressé qui s’entête à forcer indûment la croissance de ses plantations afin qu’elles se mettent à fleurir. Un modèle qui, jusqu’à maintenant, n’a donné aucun résultat.

En Catalogne, les initiateurs du mouvement indépendantiste ont choisi une tout autre avenue : la mobilisation NON PARTISANE de la société civile. Après avoir provoqué des échanges anonymes entre des intervenants aux idéologies politiques divergentes, mais qui avaient en commun de créer la République de Catalogne et les réunir pour leur faire découvrir de nombreux points de convergences, l’Assemblea Nacional Catalana (ANC) a vu le jour en 2011. Une organisation liée à aucune organisation politique, résolue à ne jamais se transformer en parti politique, regroupant des milliers de membres avec pour but l'indépendance politique de la Catalogne sous la forme d'un État de droit, démocratique et social.

En étroite collaboration avec une association indépendantiste vouée à la promotion de la langue et de la culture catalane, Òmnium Cultural, l’ANC a progressivement mobilisé la société civile village par village, ville par ville, profitant de toutes les occasions pour nourrir et faire croître le projet de pays appuyé par une pédagogie des avantages de s’affranchir. Jusqu’à regrouper des millions de personnes dans des manifestations non partisanes, pacifiques, festives forçant les partis politiques à mettre de côté momentanément leurs idéologies sans se saborder ou se fusionner, mais en se coalisant pour appuyer l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination : le Partit Demòcrata Europeu Català (PDeCat) – libéral et indépendantiste –, l’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC) – indépendantiste de gauche défenseur d'une république indépendante en Catalogne –  et la Candidatura d'Unitat Popular (CUP) – indépendantiste entre la gauche et l’extrême gauche.

Un contexte politique presque comparable à celui du Québec avec la CAQ (nationaliste et, jusqu’aux dernières nouvelles, non indépendantiste, regroupant des partisans de toutes allégeances), le PQ (indépendantiste) et QS (difficile à dire puisque pour des raisons d’abord idéologiques, le PQ et, sur la scène fédérale, le Bloc québécois, sont pour eux des ennemis à abattre). Auquel s’ajoute une vacuité désolante de la mobilisation de la société civile qui assiste béatement, dans le confort et l’indifférence, à l’autodestruction de la mouvance politique souverainiste.

Bien sûr, il existe au Québec une multitude de groupuscules, de groupes, de regroupements, de mouvements… qu’on peut décliner à partir d’un dictionnaire de synonymes, plus ou moins liés à un parti ou à une idéologie politique. Chacun croit avoir en main la solution au problème. Tous ont échoué à ce jour dans leurs actions égocentriques.

Il me semble que l’heure est venue – « Ara és l'hora », un des slogans 2014 de l’ANC – comme le chantait Félix, pour le regroupement des Forces vives du Québec, la fondation d’une entité véritablement non partisane et n’ayant aucune velléité de se transformer en parti politique, inspirée du modèle catalan. Avec comme objectif de redéfinir et de promouvoir le projet de pays en fonction des attentes de toutes les générations de Québécois. Une sorte d' « ANC » québécoise qui fusionnerait toutes les initiatives éparses avec un but commun : faire du Québec un pays, une république citoyenne, qui, au moment opportun, serait en mesure de faire pression sur les politiciens de toute allégeance afin de passer à l’action.

Le cul-de-sac politique actuel me semble une occasion idéale pour un rapprochement avec les dirigeants catalans de l’ANC et d’Òmnium Cultural pour adapter ce modèle de mobilisation fructueux qui poursuit son action malgré l’obstruction du gouvernement espagnol. Au Québec, en 2019, il est temps de sortir du cadre politique inopérant et de trouver de nouvelles façons pour aborder la question nationale en prenant comme assise la société civile.


Point de vue publié dans la section Idées du journal Le Devoir de Montréal
Photo: Manu Fernandez Associated Press

 

lundi 27 avril 2015

Diviser pour aider à régner

À moins d'un revirement dans les prochains jours et que les candidats du Parti québécois, d'Option nationale, de Québec solidaire et du Parti indépendantiste décident de faire front commun en choisissant laquelle ou lequel est le plus en mesure de barrer la route du candidat libéral dans Jean-Talon et de se rallier, je voterai indépendantiste le 8 juin en inscrivant mon «X» à côté de chacun des noms de Clément Laberge, Sol Zanetti, Amélie Boisvert et Grégoire Bonneau-Portier. Ça leur apprendra à faire passer au second rang l'objectif de faire ensemble du Québec un pays sur celui d'assouvir leur égocentrisme politique. Une bonne leçon à l'heure des conséquences de la division du vote. De toute manière, sans le regroupement des forces vives indépendantistes, les résultats dans ce comté sont hélas déjà connus et on peut d'ores et déjà anticiper celles du prochain scrutin général.

Contexte : élection partielle dans Jean-Talon
Opinion publiée dans le journal Le Soleil de Québec

jeudi 3 avril 2014

Inévitable troisième référendum

Il ne faut pas se mettre la tête dans l'autruche, comme disait un certain politicien ex-journaliste. Il y aura un jour un troisième référendum, c'est inévitable. Quand les Québécois seront prêts. Voilà une déclaration explicite de Mme Marois, quoiqu'en disent hypocritement les libéraux et les caquistes pour déstabiliser ceux et celles qui ne sont pas leurs partisans. Un référendum lorsque les Québécois le souhaiteront. Comme le souhaitent actuellement les Catalans et les Écossais. Soyons sérieux: le Parti Québécois veut faire du Québec un pays. Québec solidaire et Option nationale aussi. Il n’y a aucune cachette, sinon celle qu'inventent les détracteurs de tout horizon. Un gouvernement responsable ne précipitera jamais les choses. Le mouvement indépendantiste québécois s'est toujours inscrit dans la mouvance démocratique. Quand viendra le temps, le peuple saura se manifester. D'ici là, le 7 avril, on se choisit un gouvernement pour les quatre prochaines années, il faut l'espérer. Pour le reste, on verra, comme le disait aussi un autre politicien ex-entrepreneur. Mais comme tout peut se passer en politique - un autre gouvernement minoritaire ou une volonté populaire de prendre position sur son avenir -, il serait plutôt surprenant que le bureau du Directeur général des élections (DGE) ne soit pas déjà en mode proactif. Surtout après les reportages télévisés qui nous ont démontré l'ampleur de la tâche pour la préparation et l'organisation d'un scrutin. On demande de la transparence aux politiciens. On pourrait en exiger autant du DGE qui s'est dissocié cette semaine des propos honnêtes de son porte-parole. S'il est vrai que cet organisme ne se prépare pas à toute éventualité, il est d'une irresponsabilité absolue.

Contexte : le DGEQ prêt pour un troisième référendum
Opinion publiée dans le journal Le Soleil de Québec

lundi 17 décembre 2012

Et l'éthique ?

Je suis tombé en bas de ma chaise en lisant la remarque du député libéral Laurent Lessard, qui a expliqué que si Jean Charest a touché pendant 10 ans un supplément salarial provenant d'une entente secrète avec le Parti libéral du Québec, c'est parce qu'il « n'y avait pas de code d'éthique ». Pour la même raison, j'ose à peine imaginer ce que les libéraux se sont permis de faire au cours de leurs deux derniers mandats. Parfois le cynisme a comme synonyme la simplicité d'esprit.

Contexte : rémunération de Jean Charest par le PLQ
Opinion publiée dans le journal Le Soleil de Québec

vendredi 6 avril 2012

Suggestion pour le Vieux-Québec

L'Hôtel-Dieu de Québec songe à vendre les Nouvelles casernes. Une fenêtre s'ouvre pour le Vieux-Québec : pourquoi ne pas les transformer en centre de services pour les résidants? La Ville pourrait s'en porter acquéreur et les faire aménager dans le respect des valeurs historiques et patrimoniales de ces bâtiments du XVIIIe siècle. Un bel exemple d'intégration et très certainement un prix d'architecture assuré. Pourraient y être logés l'ensemble des commerces de proximité manquants et essentiels à une vie de quartier : une véritable épicerie, une succursale de la SAQ, une fruiterie, une boulangerie-pâtisserie, un bureau de poste, une poissonnerie, une fromagerie ...

Contexte : l’utilisation des Nouvelles casernes
Opinion publiée dans le journal Le Soleil de Québec

jeudi 1 mars 2012

Jadis, on aimait notre prochain

L'installation d'une mosquée sur la rue Marie-de-l'Incarnation - une rue à consonance catholique, ce qui ne semble pas perturber la communauté musulmane de Québec - crée tout un émoi auprès d'une minorité de résidants du quartier. Au dire de certains, il semble que les personnes âgées catholiques qui fréquentent l'église d'en face risquent de subir des traumatismes irréparables! Jeune enfant, je faisais régulièrement des promenades avec mon grand-père sur la 3e Avenue dans Limoilou. Et immanquablement, nous passions devant de petites églises baptistes et méthodistes qui desservaient une minorité anglophone du quartier. Et je n'ai jamais senti de traumatisme exprimé par mon grand-père à la vue de ces temples non catholiques. Il est vrai que ceux qui les fréquentaient avaient la peau blanche. Et on n'avait pas à craindre d'en voir une avec un nom à consonance anglaise puisque le territoire de la ville en était déjà truffé. À cette époque, à l'église que nous fréquentions, le curé nous exhortait à aimer notre prochain. Lequel? Exclusivement le francophone blanc catholique de souche?

Contexte : ouverture d’une mosquée à Québec
Opinion publiée dans le journal Le Soleil de Québec

vendredi 20 janvier 2012

Restez, madame Marois

Le Québec a besoin de l'union de toutes les forces souverainistes pour devenir un pays : vous enêtes, comme Mmes Beaudoin et Lapointe et MM. Aussant, Curzi et Drainville. Le Parti québécois doit mettre toutes les chances de son côté pour réaliser son objectif et il semble que le leadership de M. Duceppe soit de plus en plus souhaité. Passez honorablement la main, madame Marois, et restez députée de Charlevoix. Vous donnerez l'exemple à ceux qui ont quitté momentanément le navire que l'intérêt national prime les ambitions personnelles. C'est aussi une manière de faire de la politique autrement. Au prochain rendez-vous électoral, le Québec a besoin de votre expertise.

Contexte : Chefferie du Parti Québécois
Opinion publiée dans le journal Le Soleil de Québec

mercredi 11 mai 2011

Le message est clair

La poussière n'est pas encore retombée que le jupon du ROC (Rest of Canada) dépasse : le mouvement souverainiste québécois trouve maintenant des appuis inespérés de la part des éditorialistes et des commentateurs du Canada (anglais) qui souhaitent, avec les résultats des élections du 2 mai dernier, le musellement des Québécois dans leurs aspirations les plus légitimes. Merci aux messagers du ROC qui, par ce manque de subtilité, amènent de l'eau au moulin de la souveraineté du Québec. Quand nous aurons notre pays, nous ne les importunerons plus.

Contexte L résultats de l’élection de 2011
Opinion publiée dans le journal Le Soleil de Québec

mardi 29 mars 2011

Ou était Harper ?

On connaît tous la bande dessinée Où est Charlie?, qui consiste à retrouver le protagoniste le plus vite possible dans une foule de personnages et une profusion d'objets divers. Samedi, il y avait un rassemblement de plus de 20 000 personnes à Québec pour souligner la fête des Québécois d'origine irlandaise. Une occasion idéale pour tout premier ministre qui se respecte de rencontrer un grand nombre de ses commettants. Où était Harper? À la marina de Québec (bassin Louise), un lieu désert à ce temps-ci de l'année, pour la prise d'une photo historique ... Une belle illustration du mot pissou !

Contexte : fête de la Saint Patrick à Québec
Opinion publiée dans le journal Le Soleil de Québec

samedi 27 novembre 2010

Les archives, toujours dans la cale

Outré. Je suis outré par les révélations faites récemment à propos du pillage des archives nationales du Québec et de l'incapacité de l'institution de protéger la mémoire «originale» du Québec. J'ai œuvré pendant sept ans au sein des Archives nationales du Québec (ANQ), avant qu'elles soient fusionnées pour des raisons obscures avec la Bibliothèque nationale du Québec (BNQ). Ottawa l'avait fait, le Québec a suivi! Et la capitaine du nouveau paquebot de verre nous assurait que l'organisation aurait désormais les moyens de remplir sa mission. Constat : foutaise! Les archives sont reléguées à la cale du navire. C'est normal, les archives sont toujours dans des sous-sols sombres et poussiéreux.

On n'a pas de moyens pour récupérer les documents originaux de notre mémoire nationale. L'important c'est que les documents dans leur forme originale soient protégés, même si on n'y a pas accès. D'accord, si les originaux étaient détruits, on peut se contenter de copies. Mais quelle nation qui se respecte, accepte que ses documents fondateurs soient détenus par des étrangers? Pas de moyens pour récupérer et aucune volonté pour garder ici des fonds d'archives privées d'importance. Régulièrement, des collections d'archives de grande valeur pour l'histoire du Québec prennent la route vers les archives du Canada sans que s'y intéresse Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Dans les années 80, le slogan des Archives nationales du Québec était: «les archives, la Mémoire des Québécois». Et on en était tous fiers comme membres de cette institution.

En 2010, c'est un scandale de constater qu'il y a un trou béant dans cette mémoire, une brèche qui ne cesse de s'agrandir en catimini. Le tout fait probablement partie d'une même politique de culture et d'éducation qui vise à faire des Québécois des ignares de leurs origines, incapables d'évaluer et d'orienter à la lumière du passé leur avenir collectif comme Nation en Amérique.

Pas surprenant d'apprendre, le même jour que celui de la publication de ces articles que les nouvelles générations de Québécois ne connaissent même pas les fondements de leur histoire : la Révolution tranquille, c'est quoi ça? Robert Bourassa et Jean Drapeau, connaît pas. Et pourquoi pas René Lévesque, premier ministre du Canada! Que voulez-vous, on n'a pas les moyens ... Au risque de me répéter, outré, je suis outré!

Contexte : Détention de documents d'archives québécois par des institutions étrangères
Opinion publiée dans la version électronique du journal Le Soleil de Québec
 

jeudi 5 novembre 2009

Contributions vraiment anonymes

Voici une proposition qui ne plaira certainement pas aux partis politiques et aux entreprises qui souscrivent à leurs caisses électorales. Je suggère d’abord qu’il ne devrait y avoir aucune limite contribution tant pour les particuliers que pour les entreprises. Quant aux montants souscrits, ils devraient être transmis au Directeur général des élections (DGE) avec mention du parti bénéficiaire et déposés dans un compte au nom du parti politique concerné. Aucune information sur les donateurs ne devrait transiter entre le DGE et les partis politiques. Les crédits d’impôt pourraient être augmentés afin de compenser à l’impossibilité d’associer une contribution à une personne ou à une entreprise. La loi ne devrait permettre aucune autre forme de financement direct ou indirect de l’ensemble des partis politiques au Québec.
 
Contexte : Contributions aux partis politiques
Opinion publiée dans le journal Le Soleil de Québec

mardi 6 octobre 2009

Qu'est-ce qu'il a dit ?

En regardant, samedi, le Téléjournal de Radio-Canada où la couleur rouge agressante du « Canadian Nation Building» est, depuis quelques années, omniprésente tant dans le décor que dans l'habillage de l'écran et régulièrement dans celui de ses journalistes féminines, je me suis demandé : la déclaration du fils Falardeau quant à savoir ce qu'il restera de certains journalistes après leur mort ne s'adressait-elle pas particulièrement à la société d'État? Celle-ci nous a présenté un reportage dont la qualité sonore dépréciait l'hommage à ce québécois qui, dans un langage très coloré, criait haut et fort sa quête du pays. Problème technique hors de tout contrôle ou subtil bâillon? Heureusement, TVA a démontré le contraire avec une sono qui rendait justice à l'événement.

Contexte : Sono déficiente au Téléjournal de Radio-Canada
Opinion publiée dans le journal Le Soleil de Québec

dimanche 13 septembre 2009

1759 et la naissance de la société québécoise

Traditionnellement, la défaite en septembre 1759 aux mains des Anglais est considérée comme un événement négatif dans notre histoire. Bien sûr, nos ancêtres ont beaucoup souffert à cette époque et on ne peut l’occulter. En abandonnant sa colonie qu’elle avait entretenue pendant un siècle et demi, la France a coupé le cordon ombilical qui aurait probablement continué de faire de nous des Français en Amérique. Pour sa part, le Conquérant a fait l’erreur de nous laisser parler notre langue, de nous permettre de participer politiquement en tant que minorité à l’administration du « pays » avec les ratés qu’on connaît et de laisser nos institutions religieuses assurer pendant plus de 200 ans notre survie collective : promotion de la famille, éducation, développement culturel , soins de santé... En 1855, 100 ans après la victoire de Wolfe, lors de l’arrivée triomphale de La Capricieuse, le premier navire français à mouiller dans le port de Québec depuis la Conquête, nous n’étions déjà plus des « Français de France ». Une société et une culture distincte étaient déjà en devenir. Puis, 100 ans plus tard, avec la Révolution tranquille, nous avons amorcé progressivement la prise de contrôle sur nos activités économiques. Force est de constater qu’avec le recul, 1759 a rendu possible, bien que nos ancêtres ne l’ont pas eu facile, la naissance d’une société francophone originale et de plus en plus autonome, composée maintenant et pour toujours de québécois d’origine autochtone, française, britannique et d’une grande diversité de pays. Dans l’ordre des choses, il ne reste plus qu’une étape à franchir : reconquérir notre souveraineté politique. Il ne faudrait pas attendre un autre siècle afin de boucler la boucle.

Contexte : 250 ième anniversaire de la défaite de Québec en 1759
Opinion expédiée et non publiée